Photographe : Dgbp David Gagnebin-de Bons & Benoît Pointet
Photographe : Dgbp David Gagnebin-de Bons & Benoît Pointet
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La grippe aviaire H5N1 est une épizootie qui atteint principalement les oiseaux.
Sévissant en Asie de l’Est depuis 2003, ce virus hautement pathogène a été détecté en Europe à l’automne 2005, chez des oiseaux sauvages qui en sont les vecteurs de transmission.
En Suisse, des volatiles sauvages ont été testés positivement en avril 2006, sans toutefois contaminer d’animaux domestiques, ni d’êtres humains.
Parmi les mesures de prévention pour empêcher l’introduction et le développement de la grippe aviaire figure la mise en quarantaine des oiseaux d’élevage entre mi-octobre et fin avril, soit durant les périodes de migration.
Le service des bâtiments de la Ville de Genève, en collaboration avec le service des espaces verts et de l’environnement, a alors proposé la construction de deux nouvelles volières couvertes au Bois de la Bâtie.
Dans l'histoire des zoos et des parcs animaliers, la volière tient certainement une place particulière.
La volière de Frei Otto à Munich et celle de Cedric Price dans le zoo de Londres sont deux des exemples les plus significatifs et les plus complexes.
Les volières parlent de la verticalité, du vol et de l'espace tridimensionnel, et définissent des espaces pour les oiseaux, et non pour les humains. Deux autres approches sont essentielles à la conception de cette maison particulière : la question morale de mettre en cage, partiellement pour le plaisir des visiteurs, et celle de créer une simulation de la nature.
Ces différents points ont initié la base des réflexions pour la conception de nouvelles volières à Genève.
La première question était de placer le nouveau « bâtiment » sur le site.
Nous avons choisi d'installer les volières au milieu de l’étang, sur une petite île artificielle existante, afin de créer une « île aux oiseaux ».
Pour éviter un point de vue unique, direct et déterminé des oiseaux, nous avons travaillé une forme libre non-synthétique, un volume difficile à appréhender et un chemin sinueux pour les visiteurs.
La forme finale s’inspire de la morphologie du site en reprenant le pourtour des arbres qui bordent l’étang. Cette première analyse a donné la forme de la dalle qui couvrira les oiseaux à 9m de haut, constituant un toit abstrait.
Les seize piliers qui la soutiennent ont été conçus d’après les formes des arbres environnants. Leurs couleurs résultent également des teintes du lieu : six gris et verts différents nuancent ces « arbres » en acier qui assurent la structure de l’espace et le soutien des oiseaux.
Un travail important de charge statique et de technologie a été effectué afin d'accumuler les calculs de structure.
Après des expérimentations structurelles lancées par Gaudi et perfectionnées par Frei Otto, la méthode de calcul a consisté en allant de l'intuition et la forme libre au rationalisme et à la modularité.
Chacun des seize piliers est unique, créant de ce fait un équilibre statique très précis et fragile, à l’image d’un oiseau se tenant sur une petite branche.
Pour clore les volières, un treillis en câble inox a été tendu à partir du toit. Ce système a nécessité de coudre les treillis les uns aux autres à la main, les rendant ainsi pratiquement invisibles. Un véritable travail de haute couture offrant de beaux jeux d’ombres et de lumières.
Ville de Genève
Partner: Guscetti & Tournier (engineering) Genève
Photographer: Dgbp David Gagnebin-de Bons & Benoît Pointet
Photographe : Dgbp David Gagnebin-de Bons & Benoît Pointet
Photographe : Dgbp David Gagnebin-de Bons & Benoît Pointet
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Photographe : Dgbp David Gagnebin-de Bons & Benoît Pointet
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