Photographe : Cyrille Weiner
Photographe : Cyrille Weiner
Photographe : Cyrille Weiner
Ce sont de simples cubes de béton et de verre dans lesquels se réfléchit le ciel, qui surgissent encadrés, presque camouflés par la végétation.
Pascal Grasso a réalisé une maison de vacances spacieuse qui réinvente la vie de plein air en parfaite harmonie avec l'environnement. Une architecture contextuelle conçue pour répondre et s'adapter à la géographie, au paysage, au climat, et à la lumière.
Le contexte
Un terrain boisé à fleur d’eau sur l’un des plus beaux sites de la côte varoise. Autour, la végétation caractéristique de la Méditerranée, des rochers escarpés, de minces lisières de plages, quelques criques, l'eau...
Le tout est baigné de lumière.
Les premières observations ont incité Pascal Grasso à exploiter la courbe du terrain, à jouer sur différents niveaux de terrasses, à démultiplier les murs de pierres sèches existants, tout en s'adaptant au climat ensoleillé de la région, mais aussi à ses intempéries et à une luminosité souvent intense. Les matériaux choisis font écho à l'aspect minéral de la côte : le béton brut, la pierre, le verre, l'acier inox.
Coulé dans des coffrages dont le fond était constitué de planches de bois préalablement sablées, le béton brut en a retenu les empreintes, ce qui lui confère une texture particulière.
Les sources
Dans son désir d'inscrire la maison dans le paysage, Pascal Grasso a fait resurgir les images dont il aime la pertinence. Ce sont notamment les œuvres de Donald Judd, ses séries de volumes de béton installés dans le désert près de Marfa (Texas), ou les déclinaisons de cubes et de parallélépipèdes d'un volume identique dans lesquelles l'artiste introduit chaque fois une variante.
C'est aussi le Land Art et la propension de ses protagonistes à utiliser les éléments de nature présents sur le site de leur intervention Mais si cette esthétique issue du minimalisme est l'une des influences formelles du projet, elle laisse entrevoir une approche plus conceptuelle. Pour mettre en évidence des notions de perturbation ou de transparence, Pascal Grasso a utilisé un verre réfléchissant de sorte que la journée on ne perçoit rien de l'intérieur de la maison, les ouvertures reflétant le paysage (ce qui a pour effet d'intensifier encore la manière dont les quatre cubes se fondent avec leur environnement).
Parlant plus volontiers d'écrans que de fenêtres, l'architecte a pensé en termes de cadrage photographique ou cinématographique.
La maison
Pascal Grasso a conçu une maison fractionnée en quatre volumes disposés dans le paysage selon une orientation qui varie en fonction des points de vue, et reliés entre eux par des circulations. Chacune des quatre boîtes de béton brut a une taille et une position distinctes (posée au sol, en légère lévitation, en porte à faux, empilée) : une façon de tirer parti du terrain en pente en travaillant sur des terrasses à des niveaux différents, mais aussi d'interagir avec le paysage.
Ce vocabulaire épuré, réduit à l'essentiel, met l'accent sur l'harmonie des volumes, et ramène constamment au paysage.
Afin que rien ne vienne perturber le regard, Pascal Grasso a intégré tous les éléments techniques, au profit d'une lecture claire des espaces. Un minimalisme qui s'exprime dans le détail et révèle toute la complexité du projet en termes de conception et de réalisation.
Architecte: Pascal Grasso Architectures
Entreprise Générale: Léon Grosse
Ingénierie structure/façades: ARCORA
Photographe : Cyrille Weiner
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